Cesare Pavese est un écrivain italien. Il vit l'Italie fasciste de Mussolini à laquelle il s'oppose par l'intermédiaire du groupe antifasciste « Giustizia e Liberta » ; il est exilé en Calabre. Cet événement biographique est significatif dans sa production littéraire puisqu'il le pousse sans aucun doute à réfléchir sur l'existence humaine, à travers ses Dialogues avec Leuco notamment.
Le diable sur les collines raconte aussi l'histoire d'un été, celui d'étudiants heureux de se brunir au soleil sur le Greppo où chantent les grillons, tandis que le riche et jeune Poli cherche dans l'alcool et la drogue un sens à sa vie ou peut-être un dérivatif au vide de son âme. L'ennui. arme du diable, frappe en ville comme sur les collines les cercles de la jeunesse dorée où Clelia Oitana, l'héroïne d'Entre Femmes seules, a ses entrées de par son métier.
Une plume qui traduit l'errance teintée d'ennui, et l'impuissance de la jeunesse italienne, cherchant à vivre au contact de l'autre... en vain. Le métier de vivre recèle une solitude si angoissante... sentiment qu'il développera en 1952 dans une parution du même titre.
Dans l'oeuvre de Pavese, l'amour est lié à la sexualité, au sang et à la mort, les femmes sont manipulatrices et dominatrices. Une violence palpable chez cet écrivain politiquement engagé, lié avec les milieux intellectuels et antifascistes, et qui se suicida en 1950. Trois nouvelles, extraites de Nuit de fête et autres récits, trois variations sur l'impossibilité du couple.
Dans le microcosme social que constitue une plage pendant la saison balnéaire, le narrateur observe jalousement un couple ami. En attendant, en souhaitant même peut-être obscurément une rupture, il décrit en contrepoint sa solitude sans espoir, telle que fut celle de Pavese.